lundi 27 février 2017

une cicatrice communale parmi d'autres: HAIES VIVES/ HAIES MORTES



HAIES VIVES/ HAIES MORTES...
On pouvait penser que les mentalités avaient évolué... Les connaissances acquises sur les équilibres écologiques, sur la pérennité des agro-systèmes, sur l'importance à préserver la bio-diversité semblaient le garant d'une autre attitude des acteurs publics.
La législation, les directives semblent aller en ce sens...
Et pourtant...
La Direction des Routes du Département du Cantal vient de nous montrer le contraire.
Sur plusieurs centaines de mètres, sur la commune d'Omps, de vieilles haies où se mélangeaient dans un équilibre prouvé par le temps et l'usage, ronces, arbustes, souches, pierres et rochers ont été détruites à coups d'engins en quelques jours pour être remplacées par une clôture traditionnelle avec piquets et barbelés agricoles.



Longeant la route départementale, ces vieilles haies avaient l'inconvénient de poser problème aux épareuses (ces fameux engins utilisés pour "nettoyer" le bord des routes) du Département !...
On mesure à quel point nous sommes tombés dans l'absurde.
S'équiper d'engins pour faciliter un travail qui devient de plus en plus agressif et non respectueux de l'environnement et de l'esthétique pour ensuite invoquer le problème posé par les pierres et les souches à ces mêmes engins avec comme résultat final de détruire des niches écologiques dont la richesse n'est plus à prouver, montre bien le monde où nous en sommes.
Il apparait d'ailleurs dans ce cas que de tels agissements sont en contradiction avec la loi protégeant les haies vives.
Sans parler de la perspective paysagère enrichie par ces barrières ancestrales.
Le département du Cantal est-il, là encore, à part?

mardi 24 janvier 2017

Les choses se répètent, en politique comme ailleurs


Les choses se répètent, en politique comme ailleurs.

Les critiques violentes sur le déficit démocratique, l'arrogance des élites, la crise de régime, le fossé qui se creuse entre le quotidien des français et "l'establishment", etc... s'estompent dès que les élections approchent comme si, par un effet miracle, la nouvelle élection allait tout résoudre.

Il faut dire que les médias dominants, partie prenante pour que surtout rien ne change, s'y emploient tous les jours. On nous sert à profusion des débats, les parcours "intimes" des candidats, des témoignages, des petites histoires... S'y rajoutent des reportages au cœur des appareils, pour mieux "comprendre" les "différences" entre les uns et les autres...

La personnalisation en politique est devenue la règle, au-delà des projets qui n'en sont plus et des programmes dont on sait qu'ils ne tiendront pas à l'épreuve du temps.

Le sommet est atteint avec les "primaires" dont l'objectif principal est de redonner vie à des partis à bout de souffle. Les "casting" proposés, avec la caisse de résonance des médias et grâce à la multiplication des "débats" occupent l'espace pendant des semaines, des mois même, alors que le fond est affligeant.

On essaye de ranimer la flamme souvent éteinte de l'intérêt des gens à ce qui ressemble de plus en plus à une mise en scène. Les candidats battus d'avance sont là pour espérer plus tard quelque strapontin ministériel et les favoris oscillent entre retenue et attaque voilée, tant ils savent qu'ils auront besoin dans un second temps de l'appui de l'adversaire du jour.

Cette organisation pensée et voulue pour tenter de préserver un système sans avenir nous interpelle tous et pose plusieurs questions, dont une majeure.



Peut-on espérer encore quelque chose du mode de désignation actuel sans changer les règles du jeu ?

Les réponses varient évidemment selon la perception que l'on se fait de la crise de régime actuelle et des forces qui régissent le système.
Essayons de voir quelle est notre réalité. La logique du profit a transformé la planète en un vaste système marchand. L'humain et la nature devant se plier à cette logique infernale, les dégâts sont considérables. Toutes les initiatives alternatives sont combattues, récupérées ou tolérées à la marge.
La sobriété heureuse, sortir du consumérisme, conjuguer la décroissance au quotidien, au-delà des belles actions menées, supposent des changements de paradigme. Il faudra du temps et de la volonté.
L'histoire nous montre que les ruptures politiques sont le fait de la rue et des mouvements sociaux qui "portent" certains hommes politiques vers des regards différents.
Mais aussi, nous devons retenir que, souvent, les mouvements de rupture se sont réalisés dans la violence car les intérêts en jeu sont tels qu'il ne peut en être autrement.
Récemment en Grèce un parti a porté beaucoup d'espérance pour finir étranglé par les logiques financières. C'est une histoire qu'il ne faut pas oublier.
Aujourd'hui, certains candidats se réclament de la rupture et apparaissent, du coup, comme porteurs d'un changement possible. Beaucoup y croient. Comme si "l'homme providentiel" pouvait être une réponse.
Certains s'en servent d'ailleurs et les démarches "bonapartistes" sont le pendant des pseudo-concertations des "primaires"
L'objectif de cette mise en scène est bien de légitimer un système en perdition, en jugulant l'abstention afin d'évoquer une représentativité non contestable. Là est le piège.
La finance bridera toute initiative et seule une volonté populaire organisée à travers une Constituante permettra à la démocratie de s'exercer pleinement et d'avoir les armes pour combattre.
Récemment des observateurs expliquaient que la démocratie ne peut exister qu'à travers la désignation des élites. Ils niaient le fait que le peuple puisse exercer sa souveraineté.
Toute la question est dans  l'acceptation ou dans le rejet de cette assertion.
Le mode actuel de désignation, le régime présidentiel, la réforme Jospin qui situe l'élection législative comme une chambre d'enregistrement du scrutin présidentiel, l'absence de proportionnelle, ne permettent pas à la démocratie de s'exprimer.
Du coup, doit-on participer à ce type de scrutin dont les résultats finissent toujours pas décevoir ou doit-on montrer par une abstention massive le rejet d'une représentation absurde et sans marge de manœuvre?
L'école qui consiste à faire évoluer le système de l'intérieur a ses adeptes et ne manque pas d'arguments.
A chacun de se déterminer en conscience.    le 21 janvier 2017

René Burle, président d'AVEC

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mardi 8 novembre 2016

Café citoyen n°10 avec La Semaine de la Solidarité Internationale CANTAL


Depuis toujours, notre pays s'est enrichi de populations différentes et variées.
Pourtant, aujourd'hui, la place de "l'étranger" n'est pas toujours bien acceptée dans notre corps collectif qu'est devenue la nation française.
L'histoire en référence, d'écriture différente selon ses auteurs, nous essaierons de comprendre la place prépondérante qu'est encore cet apport: espagnols, portugais, italiens, russes, polonais, arméniens, maghrébins, asiatiques, noirs africains et tant d'autres...
La proportion d'immigrés en France est l'une des plus faibles en Europe (200000/an) et cependant, le sujet reste brûlant, qu'il concerne la protection sociale ou les échéances électorales.
A nous d'en débattre avec nos expériences, nos connaissances et en posant aussi les principes de base: quelle est notre identité, quel regard portons-nous sur l'autre, quelle société possible pour plus de fraternité?
Invitation donc à vous emparer de ces questions . Entrée libre
avec le collectif Cantal de la SSI Cantal




jeudi 22 septembre 2016





"Aux origines climatiques 
des conflits... et des migrations" 



Résumé:
Le changement climatique ne crée pas seulement de motifs supplémentaires de conflits violents, mais aussi de nouvelles formes de guerres. Il est devenu un multiplicateur de menaces et modifie le cours traditionnel des relations internationales. L'afflux de réfugiés aux portes de l'îlot de prospérité qu'est l'Europe pourrait se poursuivre et s'accentuer au cours du XXIème siècle. Ces migrants fuient des guerres qui se déroulent loin de l'occident, pourtant responsable historique du réchauffement global et qui rechigne à leur reconnaître un statut.

Agnès Sinaï est journaliste environnemental à Actu-environnement et collabore au Monde Diplomatique depuis une vingtaine d'années...Elle est co-auteure de divers essais parmi lesquels le Petit traité de la résilience locale (Charles Léopold Mayer, 2015), Economie de l'après croissancePolitiques de l'Anthropocène II (Presses de  Sciences Po 2015), ouvrages de l'Institut Momentum sur l'Anthropocène et ses issues, laboratoire d'idées dont elle est la fondatrice en 2011. Elle enseigne ces thématiques à Sciences Po (Paris) dans le cadre du Master Sciences et Politiques de l'Environnement.