Atelier
«TERRITORIALITE» du 25
novembre 2014.
Présents 7 Excusée : 1
Cette
sixième réunion de l'atelier « territorialité »
permet à notre réflexion collective d'avancer.
Son
ordre du jour comportait la validation des travaux de
la réunion du 30 septembre, une première approche sur
l'organisation de la « communalité » ainsi qu'un
regard panoramique sur la situation du Cantal et de ses zones
limitrophes. Les travaux de l'atelier du 30 septembre 2014 sont
validés.
Organisation
de la « Communalité »
Elle
concerne la représentation des citoyens au sein d'une
assemblée gestionnaire et la présence des services publics
sur l'ensemble de son territoire.
Prenant
pour exemple une communalité regroupant 30 communes et 10 000
habitants, il convient que chacune des communes qui le compose soit
présente au sein de son conseil communautaire.
La
composition de ce conseil peut, dés lors, compter 30 ou 60
membres élus au suffrage universel, à raison de un ou deux élus
par commune ne pouvant accomplir plus de deux mandats successifs et
sans cumul.
Chacune
des communes représentant une circonscription électorale.
Les
candidats déclarés devant résider dans la commune. Le corps
électoral étant constitué de tous les habitants majeurs de la
commune quelque soit leur nationalité.
Ce
système devrait permettre d'assurer l'égalité des parties du
territoire et à chaque citoyen de se sentir proche de ceux qui le
représente.
Les
services publics prés des citoyens.
L'installation
dans chacune des communes d'un « relais communal »,
ouvert durant une tranche horaire, chaque jour du lundi au samedi,
assure les services publics de proximité, état civil, liste
électorale, service postal, services financiers du trésor publics,
service des transports communaux, services aux personnes.
Les
écoles communales, les maisons de la santé et les dispensaires,
les maisons communes ouvertes aux activités culturelles,
sportives ou associatives sont harmonieusement reparties sur le
territoire de la communalité ainsi que les corps de protection et
de sécurité.
Le
débat qui s'engage sur cette organisation de la collectivité locale
de base souligne les aspects suivants :
-Dans
l'exemple choisi, la composition de l'assemblée élue semble trop
importante,
-Le
mode nominal de l'élection comporte un danger de clientélisme,
-Un
ou deux élus par commune déséquilibre la représentation
démographique, il conviendrait d'imaginer un système mixte pour
mieux traduire la réalité sociologique,
-Les
plus petites communes auront elles la capacité de présenter des
candidats compétents ?
-Il
paraît important de mettre en place des périodes de formation
civique pour les candidats comme pour les élus,
-Il
convient, aussi, de prévoir une rémunération substantielle pour
les représentants élus,
-Pour
que les citoyens puissent suivre, efficacement, les affaires
communautaires qui se régleront loin d'eux, il est souhaitable
d'instituer dans chaque commune, un conseil citoyen,
-Faut-il
dans notre architecture territoriale conserver l'échelon
intermédiaire du « Pays » ?
Autant
de sujets qu'il nous faudra reprendre pour fixer les éléments de
notre projet.
Le
panorama de la situation du Cantal et de ses zones voisines
relevé que certaines communautés de communes n'ont pas craint de
s'affranchir des limites départementales, c'est un exemple à
suivre.
A
Aurillac, le 26 novembre 2014 Michel Rocagel
Atelier «
TERRITORIALITE »
réunion du 30 septembre 2014 à
Aurillac.
présents :
Jacques M, Jean-Marie B, Alexandra O, Danièle C,
J-Pierre M, Bruno R, David V, René B, Michel R.
|
|
Cette 5ème réunion de l'atelier a pour objet de faire le point sur
l'avancement de notre réflexion collective et de la poursuivre pour
proposer une reconstruction du territoire national.
L'atelier
observe, dans un 1er temps, la complexité de
l'empilement actuel des structures territoriales et de leurs
regroupements :
-
36 000 communes, dont 32 000 de moins de 2 000 habitants .
-
2 600 regroupements comptant 34 000 communes et 55 millions
d'habitants.
comprenant : 16 communautés
urbaines,
174
communautés d'agglomération,
2 400
communautés de communes,
des
pôles métropolitains qui se structurent et intéressent les
grandes concentrations urbaines.
À
ces établissements à fiscalité propre, il faut ajouter les
rassemblements de communes dans les contrats de pays, les parcs
régionaux naturels, les syndicats intercommunaux…
-
4 000 cantons,
-
342 arrondissements,
-
101 départements où des syndicats divers et nombreux relaient les
compétences départementales.
-
27 régions bientôt réduites à 12 ou 13.
Dans
un deuxième temps, l'atelier constate que cette organisation
territoriale devient de plus en plus complexe et lourde à gérer (
sait-on encore, qui fait quoi ? ) et que la multiplication des
regroupements représente une offense à la souveraineté populaire
dés lors que leurs instances ne sont pas désignées, directement,
par le suffrage universel .
Pour
reconstruire notre territoire , il faut, à l'exemple des députés
de l'Assemblée nationale de 1789, abolir toutes ces
structures et leurs privilèges, pour imaginer une nouvelle
distribution de l'espace compatible avec les exigences de notre temps
et promouvoir des gouvernances légitimes.
Nous
excluons du champ de notre étude les métropoles qui s'organisent
sur elles mêmes et dont les problématiques n'ont rien de commun
avec celles des territoires moins peuplés.
L'atelier
fait le choix de conduire sa réflexion en deux démarches
successives :
1
/ une démarche intellectuelle
-
pour concevoir une architecture théorique de trois
niveaux d'administration locale,
-
pour répartir, entre ces niveaux, les compétences de services
publics,
-
pour prévoir les moyens nécessaires à l'exercice de ces
compétences.
2
/ une démarche pragmatique
-
pour adapter, lorsqu'elle sera achevée et cohérente, cette
architecture théorique à la réalité du terrain, en
prenant, par exemple, le Massif Central comme zone d'expérience.
Avant
de bâtir cette architecture territoriale théorique, sept principes
fondamentaux sont entérinés.
1
/ cette reconstruction est centrée sur le citoyen et
l'exercice de la souveraineté populaire,
2
/ elle doit s'édifier en commençant par la base, prés des
habitants,
3
/ à chacun de ses niveaux, correspond un bloc de compétences,
4
/ les ressources sont adaptées aux compétences, il
n'y a plus de financements croisés,
5
/ ces financements sont établis en fonction de la solidarité
nationale et de l'égalité des droits des habitants face
aux services publics,
6
/ la représentation des habitants est liée au territoire
et non à la démographie,
7
/ les services de l’État s'adaptent aux nouvelles structures
territoriales.
Pour
bâtir une architecture à trois niveaux, à partir de la
démographie, il faut estimer le seuil de population minimum à
partir duquel la collectivité de proximité possède les moyens de
ses missions, la capacité d'agir aux services de ses administrés.
Ce
seuil minimum fixé à 10 000 habitants donne naissance aux
COMMUNALITES qui deviennent les nouvelles collectivités
locales de base.
Elles
constituent un espace de concertation citoyenne, une collectivité
proche de la population dont les missions s'adaptent aux besoins
quotidiens de leurs administrés.
La
communalité est la collectivité de proximité .
Au
deuxième niveau le PAYS compte, au minimum, 100 000 habitants.
Ce
territoire s'identifie à un terroir, à un large secteur de vie,
c'est le lieu de gestion du lien social et des équipements lourds
au service d'une population suffisante.
La
REGION constitue le troisième niveau, avec , au minimum, 1
000 000 d'habitants, c'est la collectivité des grands projets
d'aménagement et d'équipements, chargée des liaisons avec les
régions voisines.
Comment
répartir les compétences entre ces trois collectivités ?
Aux
COMMUNALITES :
-
l'état civil et l'organisation des élections,
-
les écoles primaires,
-
les crèches,
-
le patrimoine public bâti et non bâti,
-
la voirie locale ;
-
l'urbanisme,
-
les transports locaux,
-
la maintenance des services publics,
-
la sécurité locale,
-
la culture,
-
le secteur associatif,
-
la démocratie participative,
Aux
PAYS :
-
les collèges et les lycées,
-
l'apprentissage,
-
l'emploi et la formation professionnelle,
-
les réseaux structurels,
-
la voirie intérieure,
-
les transports intérieurs,
-
les ordures ménagères et les déchets industriels,
-
les services d'incendie et de secours,
-
les services du secteurs social,
-
les services de santé,
-
le tourisme,
-
l'aménagement rural,
-
l'environnement.
Aux
REGIONS :
-
l'enseignement supérieur,
-
les établissements hospitaliers universitaires,
-
la gestion du territoire,
-
les grands équipements,
-
les transports ferroviaires et fluviaux,
-
la voirie régionale,
-
les liens avec les régions voisines,
-
les visions prospectives,
Plusieurs
sujets abordés, au cours des échanges, feront l'objet d'une
réflexion collective lors des prochains ateliers, il s'agit :
-
du niveau démographique des communalités,
-
de la maintenance des services locaux de proximité,
-
de la prise en compte des facteurs économiques,
-
de la présence locale des services de l’État,
-
de la représentation des habitants au sein des nouvelles
collectivités,
-
de l'organisation de la démocratie partagée,
-
du statut des élus locaux,
-
de la place de l’État dans cette nouvelle organisation des
territoires,
Lors
de la prochaine réunion de l'atelier « territorialité «,
nous passerons à l'exercice concret de l'application de cette
architecture théorique aux réalités du terrain.
Cela
ne manquera pas d'être passionnant et, sans doute, passionné.
À
Aurillac, le 2 octobre 2014.
Michel
Rocagel
|
réunion
du 29 avril 2014,
Synthèse
des travaux
Les
travaux des réunions précédentes des 25, 31 octobre et 6 novembre
2013 sont rappelés. Les
perspectives générales
d'une nouvelle architecture territoriale qu'ils dessinent
sont validées.
Plusieurs
points soulèvent des observations et des réflexions.
La
reconstruction du territoire
doit se faire à partir de la base, en prenant en compte les attentes
des citoyens et non en commençant par des regroupements de régions
télécommandés par le haut.
Le
citoyen doit être le moteur
d'une démarche révolutionnaire destinée à abolir tous les
privilèges de ceux qui détiennent, sans partage, les pouvoirs,
cumulent les avantages et s'accrochent à leurs prébendes.
Les
nouvelles
collectivités de base,
possédant au moins 10 000 habitants, pour gérer leur territoire
avec efficacité, devront mettre en place les relais nécessaires au
maintien
d'une proximité citoyenne.
La
gestion
des territoires
comporte une dimension économique qu'il faut rattacher à
l'aménagement du territoire national (voire européen!), d'où la
nécessité d'intégrer
cette dimension dans les compétences
des
différentes
structures.
Ces
domaines
de compétence
présentent un caractére fondamental : il est nécessaire de faire
progresser leur étude simultanément avec la définition de chaque
nouvelle communauté.
Il
y a lieu de définir également dans les compétences de chacune des
structures et leur degré d'autonomie, il semble opportun de
rechercher l'homogénéité
de la gestion des territoires.
Plusieurs
questions appellent de nouvelles démarches
Comment
résoudre les différences
présentées par le territoire rural, l'agglomération moyenne, la
grande agglomération et la métropole qui sont parfois
contradictoires ou spécifiques?
Comment
gérer la proximité
utile à l'expression démocratique des citoyens
au sein des collectivités ?
Le
débat est ouvert
entre les tenants d'une certaine unité de forme organique et ceux
qui acceptent la diversité des tissus urbains et ruraux.
À
suivre.
Qu'en
est-il dans nos propositions, des conséquences des différences de
gestion entre communes, entre régions, autrement dit comment
conserve-t-on la notion
d'égalité (républicaine) entre les territoires ?
Quelles
seront les perspectives
concernant la structuration et la spécialisation des territoires
dans le cadre de la Communauté
Européenne ?
Enfin,
remarque
plus de méthode et de fond,
existe-t-il des propositions par des organismes français sur ce
sujet (think-tanks et autres officines) ?
Autes
sujets abordés par l'atelier
L'atelier
a été conduit, au fil des discutions, à évoquer
des sujets qui pourraient apparaître éloignés de son objet, mais
qui gravitent, cependant autour de la remise
en cause du fonctionnement des institutions de la République.
Il
a été question de la constitution
à remodeler, de l'inutilité du sénat,
des méfaits du quinquennat,
du statut
obsolète des élus,
de la sclérose des partis
politiques,
des pouvoirs sans légitimité des actuelles communautés
de communes,
du besoin impérieux des citoyens
à s'exprimer.
C'est
ainsi que la territorialité soulève d'intéressantes pistes de
réflexion,.... son atelier reste ouvert.
Les
rapporteurs sont : Jacques Maury, David Viala, Michel Rocagel.
INVITATION
ouverte aux sympathisants d'AVEC:
Atelier territorialité,
réunion du 29 avril
2014 à 10 heures,
salle n°3 du bâtiment
de l'horloge (Aurillac).
Le
big bang territorial mobilise les média,
les
tenants du systéme s'affolent,
que
faut-il en penser ?
A
partir des premiers travaux de l'atelier ( voir ces documents dans le blog
«AVEC»)
nous
irons plus loin dans notre réflexion,
et
tenterons de dégager les lignes de force de notre doctrine.
Michel
Rocagel
Atelier «A.V.E.C» Territorialité
Relevé de décisions de la réunion du 26
octobre 2013.
Les propositions suivantes ont été actées
:
Le citoyen et la souveraineté
populaire constituent le centre de gravité de notre démarche
révolutionnaire.
À l’exemple des acteurs de 1789, il nous
appartient de dénoncer la complexité et l’enchevêtrement des pouvoirs et des
financements de l’actuelle organisation territoriale pour supprimer toutes
les strates et les pouvoirs de cet écheveau confus.
À la disparition des structures du
mille feuille territorial, il faut joindre celle des services de l’empilement
administratif.
Pour leur substituer trois niveaux de
collectivités territoriales nouvelles de plein exercice définies selon une base
démographique : les communes, les communautés d’agglomération et la région.
Les communes doivent regrouper, au
moins, 10.000 habitants.
Elles représentent l’échelon démocratique
le plus proche du citoyen, un espace de concertation favorable, une proximité
utile aux actions publiques.
Elles posséderont un rayon d’intervention
pertinent.
Les communautés d’agglomération doivent
compter, au moins, 100.000 habitants.
Leur territoire s’identifie généralement
à un terroir, à un large secteur de vie, susceptible d’appréhender ses besoins.
Chaque communauté comprendra,
au moins dix communes mais pourra, selon les endroits,
représenter des zones très peuplées.
Enfin, la région sera constituée
de plusieurs communautés pour compter, au moins 1.000.000 d’habitants.
C’est l’échelon territorial permet
l’examen des grands dossiers d’aménagement et d’équipement ainsi que les
liaisons avec les régions voisines.
L’organisation des services de l’État
s’adapte à cette réorganisation du territoire.
le chef-lieu de région reste préfecture,
les chefs-lieux de communautés deviennent sous-préfectures.
Cette reconstruction de notre territoire
permettra de mettre en place un paysage organisé de façon simple, lisible par
tous, une administration locale efficace car ses bases d’actions et ses moyens
lui assureront la fluidité des procédures et la rapidité de l’exécution.
Elle sera une source importante
d’économies et un moteur à la bonne gestion des finances locales.
Elle devrait inciter les citoyens,
associés à la chose publique, à retrouver le goût de la participation et de
l’engagement ainsi que de la considération pour leurs élus.
Communes, communautés et régions sont
administrées par des conseils élus au suffrage universel direct.
Le mode de votation est un scrutin de
liste paritaire, proportionnel à deux tours, avec prime majoritaire à la liste
qui recueille le plus grand nombre de suffrages.
Cette règle est identique pour les trois
collectivités.
L’ensemble du territoire de la
collectivité concernée représente sa circonscription électorale.
Restent à examiner les problèmes liés à
la répartition des compétences, sachant que leur organisation doit se répartir
sans chevauchement et ne pas donner lieu à des financements multiples et
croisés..
À Aurillac, le 27 octobre 2013; Michel
Rocagel
Nous travaillons, en groupe, autour d'ateliers.
Voici les thématiques abordées dans lesquelles vous pourrez trouver des documents produits par les membres de AVEC ainsi que d'autres documents ressources :
- Territorialité
-> Reconstruire notre territoire, une révolution citoyenne
-> De la gouvernance
- Elections municipales 2014
-> 1er tract AVEC
En matière de démocratie partagée, un livre recommandé:
RépondreSupprimerFaire participer les habitants? Et pouvoir d'agir dans les quartiers populaires
de Marion CARREL , ENS Editions. 20 €
Et voilà le lien sur France Cult
RépondreSupprimerhttp://www.franceculture.fr/emission-la-suite-dans-les-idees-la-participation-politique-injonction-ou-levier-2013-12-07#.UqSnezf5w2s.email