Bienvenue
au second café-citoyen d’AVEC (Aurillac Ville Eco-Citoyenne)
Le mardi
17 juin à 18h30 au bar Le Canotier rue du Buis
Sur le
thème : L’Europe, entre rêve et réalité. Quels enjeux,
quel avenir ?
Le 13 mai dernier, le premier
café-citoyen a réuni une trentaine de personnes au Bar de la Paix
sur le thème : La faillite démocratique. Les citoyens
existent-ils encore ?
Parmi les participants, en
majorité de simples citoyens, débattant ensemble dans une
atmosphère cordiale, se trouvaient également des figures locales
d’Europe Ecologie et du Parti de Gauche. Les sujets abordés
étaient nombreux, et mériteraient sans doute un développement plus
précis. Cela relève de l’Association AVEC à travers ses
réunions plénières mensuelles et ses ateliers thématiques.
Après une brève présentation
du sujet du jour et du contexte, et une définition du café citoyen,
les questions et observations ont commencé à fuser :
« Ne
sommes-nous pas au cœur d’une monarchie constitutionnelle qui ne
veut pas dire son nom ? » « Comment
expliquer la montée de l’extrême-droite ? Quelles sont les
causes de l’abstention ? »
« Les médias dépassent-ils leur rôle d’observateurs,
de commentateurs ? Ils sont liés aux grands groupes financiers,
lesquels sont très influents »
« L’introduction
d’une plus forte dose de proportionnelle n’est-elle pas
indispensable à une meilleure démocratie ? Lors des
municipales à Aurillac, le maire n’a été élu (au premier tour
il est vrai) que par 51% des votants et moins d’un tiers des
électeurs. Pourtant son équipe dispose de 80% des sièges au
conseil municipal… « A
quand un suffrage dédié à l’élection des conseillers
communautaires, qui ne feraient pas obligatoirement partie des
conseils municipaux ? Cela semblerait juste dans la mesure où
la CABA est décisionnaire de tous les grands dossiers, ne laissant
que des miettes aux municipalités ? » Le nouvel exécutif
de la CABA est par ailleurs composé d’une majorité de maires et
d’un sénateur, en infraction légale avec la loi sur le non-cumul
des mandats.
« La distorsion s’amplifie entre le monde politique
professionnel et les électeurs. Ici et là se créent des mouvements
citoyens, locaux ou nationaux. Le succès de la liste EELV-PG à
Grenoble interpelle, de même que celui des listes citoyennes à
Nantua et Saillans. Est-ce épisodique ? Ou s’agit-il d’une
ébauche d’une révolution en douceur qui incitera le peuple à
exiger un pouvoir réel ? »
« Qu’est-ce qu’être citoyen ? Le
Larousse précise qu’il s’agit du membre d’un Etat, considéré
du point de vue de ses devoirs et de ses droits civils et politiques.
Aujourd’hui, il semblerait que la différence entre un citadin et
un citoyen réside dans l’implication dans la vie de la cité ».
Il se dit dans la salle qu’avant d’être citoyen, il faut déjà
être reconnu en tant qu’individu, en tant que personne.
Il
semble se dégager un consensus sur le fait que l’abstention et
la montée de l’extrême droite possèdent des racines communes :
désillusion vis-à-vis des appareils politiques traditionnels,
manque de confiance lié aux promesses non tenues, absence de
pédagogie induisant un manque de culture politique, habitude de
subir plutôt que d’agir. Tous ces points peuvent être aisément
améliorés jusqu’à ce qu’il ne reste qu’un noyau de quelques
xénophobes sur lesquels nous pourrons avoir notre influence en
démontant chaque solution proposée par le parti en vogue; il nous
faut démonter au quotidien l’aspect démagogique de son programme,
qui n’est basé que sur « ce qui ne va pas» sans proposer de
moyens acceptables de régler les problèmes.
Etre citoyen,
c’est aussi aujourd’hui adopter un comportement écologique en
refusant autant que possible la dictature des lobbys, en boycottant
Intermarché pour protester contre sa participation à l’éradication
du milieu marin, en étant plus attentifs au « Made in »,
en favorisant des circuits courts et des produits bio locaux (AMAP),
en adaptant notre habitat pour réduire nos dépenses énergétiques,
en pratiquant le covoiturage…
Etre
citoyen, c’est partager nos valeurs avec nos amis, nos collègues,
notre famille, nos enfants. Fédérer quelques associations isolées
peut également s’avérer une bonne piste pour faciliter leur
communication, susciter de l’intérêt et générer des
vocations.
Il est nécessaire de sortir
d’un individualisme qui ne peut que conduire à un sentiment
d’injustice et d’impuissance, puis de ressentiment. La phrase de
Coubertin « L’important est de participer » et la
devise d’AVEC « Agir est un bon remède contre l’amertume »
s’adaptent parfaitement à la politique.
Pardon à celles et ceux dont les
commentaires m’auraient échappés.
notes de David V.
Rendez-vous le 17 juin au Canotier
pour un nouvel échange. La réunion plénière d’AVEC le 3
juin à 18h30 salle 2 (sur rue) de la Maison des Associations est
également ouverte à tou(tes)(s). Vous pourrez si vous le désirez,
vous inscrire dans l’un de nos ateliers.
Pour nous contacter :
AVEC15@laposte.net
ou assoc AVEC sur Facebook
N’hésitez pas à diffuser largement
ce compte-rendu sommaire d’une soirée très dense !
Merci
de votre participation et à bientôt
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire